Edito
Cette cinquième édition du PanoraBois pourrait être celle de la fin d’une époque. D’abord parce qu’elle succède à trois crises majeures qu’a dû traverser la filière bois wallonne : les attaques de scolytes, la peste porcine africaine et la pandémie de Covid 19 (quoique ces crises soient trop récentes pour que cette édition du PanoraBois en porte les traces). Le choix – peut-être un peu hâtif ? – du mot « succéder » laisse augurer la fin de ces troubles. Il faut espérer qu’il s’avère pertinent. Mais que nous soyons ou non débarrassés de ces calamités, une chose semble sûre : elles auront irréversiblement transformé la filière. À quelque
chose malheur est bon, dit l’adage. Sans doute, en l’occurrence, se vérifie-t-il encore une fois.
Ce n’est pas seulement l’inadaptation de l’épicéa au changement climatique qu’ont fait apparaître les scolytes, mais l’inadaptation d’une conception traditionnelle de la sylviculture dans son ensemble. Les scolytes ont catalysé une mutation salutaire. Les peuplements forestiers seront dorénavant plus mélangés et plus irréguliers. La ressource forestière va simultanément changer de nature et de structure. Toute la filière accompagnera cette mutation. Et les éditions futures du PanoraBois en rendront compte.
La PPA a révélé l’importance des interactions entre la forêt et son environnement socio-économique. La gestion du milieu forestier sera vraisemblablement plus concertée à l’avenir, plus soucieuse de conciliation…
Enfin, les concepts d’économie circulaire, de changement des modes de consommation ont été soudainement cristallisés par la pandémie de Covid 19. Le citoyen considère maintenant comme une évidence la nécessité de mieux tirer parti des ressources locales, et notamment du bois. Chaque secteur de la filière s’en trouvera modifié, et les futurs PanoraBois, en montrant ces évolutions, les installeront mieux encore dans les mentalités.
Retrouvez ici le document complet : Panorabois 2021
Auteur
OFFICE ÉCONOMIQUE WALLON DU BOIS